Publié 16 juillet - par voyados
Wachimak
Localisation : Wachimak, Napo, Equateur
Jour 327, Km 14054
Pour atteindre la communauté indigène de Wachimak, il ne faut pas être pressé… au départ de Quito, compter 11h de bus cahotique puis 1h de canoë sur le rio Napo et enfin 1h30 de randonnée dans la boue à travers la jungle amazonienne !
C’est long et difficile mais une fois sur place, les rares visiteurs sont accueillis comme des rois ! En plus de nous offrir une petite hutte, les différents membres de la communauté Wachimak nous ont ouvert leur maison, fait découvrir leur culture, leur cuisine, leur connaissance des plantes médicinales et bien sûr la jungle environnante. Très pauvres, les habitants vivent essentiellement de leurs récoltes et vendent quelques fois l’excédant le samedi au marché le plus proche, à Agua Santa, située à 1h30 de marche + 1h de canoë. C’est aussi là-bas qu’ils peuvent faire leurs achats… au retour bien sûr, pas de caddie, il faut se porter toutes les courses sur le dos…
Ainsi, pendant deux semaines, nous avons vécu un peu à leur rythme, sans électricité, sans eau courante, avec le río comme salle de bain et des moustiques quasi invisibles mais voraces comme copains. Parallèlement, nous avons allegé un peu la souffrance de l’unique maître d’école enseignant à la fois à 30 élèves de tous âges. En prenant la moitié de sa classe, nous avons découvert le niveau le plus bas depuis le début de notre séjour avec des enfants de 10 ans ne sachant toujours pas lire et compter. Côté discipline, on s’est également arraché les cheveux quelques fois ! Mais le plus triste, c’est qu’à ce rythme là, les enfants ont peu de chance de sortir du cycle de la pauvreté. Aussi, nous allons tenter d’utiliser nos différents contacts et faire notre maximum pour leur envoyer un instituteur bénévole pour l’année scolaire 2006/07.
Parallèlement, nous avons aussi tenter de monter une petite pièce de théâtre avec les adultes, pourtant demandeurs au départ, mais les barrières culturelles étaient trop grandes avec certains et le projet a discrètement était reporté à « plus tard »…
Enfin, assez mal organisé dans notre planning, nous avons réussi à trouver une des seules parties du monde qui n’ait pas été touchée par la fièvre du Mondial ! Nous avons bien essayé de mobiliser quelques habitants pour supporter l’équipe de France lors de la finale mais tant coupé du monde extérieur, tout cela leur paraissait bien abstrait ! Sur ma petite radio ondes courtes, nous avons tout de même réussi à capter une émission d’Espagne, très brouillée mais suffisante pour y croire un moment puis réaliser que la France avait perdu aux pénalties… nous nous sommes sentis bien seuls ce jour là…